C'est Noël !!!
Alors je prends de l'avance, vu que je ne poste jamais.
Bonnes fêtes à tous et toutes, surtout à toutes. Youhou !!! à nous les truffes !!!
J'ai donc fini mon stage à la maison de retraite. J'en ressors mitigée, un peu épuisée. Plus par la formation de fermière que par mon expérience de dix semaines. Mon évaluation est plus qu'encourageante et je ne m'inquiète pas de ma capacité à décrocher le diplôme dans deux ans (ouf, bientôt !). Mais je m'interroge sur ce qu'on veut faire de nous. Comment l'école nous formate, tente de nous faire rentrer dans des cases, d'étouffer toute velléité de réflexion et de remise en question des pratiques d'enseignement ou professionnelle. Je peine à m'habituer à ma place de "stagiaire", "d'élève", docile et inexpérimentée... et je m'interroge sur ma capacité à m'épanouir dans ce milieu professionnel par la suite.
Enfin, je doute, je doute, je doute (donc je suis, je suis, je suis, un peu trop même...). Mais je me rassure bien vite en me disant qu'une paie à la fin du mois me permettrait de supporter bien des frustrations (mon côté pute) et que le métier de fermière est si varié que je trouverai bien chaussure à mon pied (mon côté cordonnier). Mais en attendant, faut serrer les dents et baisser la tête, et c'est dur, ça fait mal au cou.
Donc j'aborde les vacances avec un peu de fatigue et de mauvaise humeur. Mais, en hommage à tous les travailleurs qui n'ont pas de vacances, de famille, de fêtes en prévision, je vais me reprendre, aller à la piscine, boire du vin chaud au marché de Noël, et faire un goûter avec ma mamie et des cupcakes... Et puis surtout, je vais rédiger mon devoir de sociologie de rattrapage, puisque je me suis fait recalée en première session. Oui, recalée en socio... Après 10 ans de bons et loyaux services rendus à la discipline. Preuve que le doctorat n'ouvre vraiment aucune porte ! Donc recalée pour n'avoir pas parlé des soins, ne pas avoir fait dans le "pratico-pratique", et avoir rédigé un devoir trop conceptuel. J'ai dû mal lire les consignes... hum hum. Donc je vais m'y remettre, prendre le sujet de rattrapage sur le don d'organe et parler des soins, des pratiques soignantes, des soins, et aussi des pratiques soignantes, etc. Mais j'ai un peu l'impression, quand Pôle emploi et la CAF refusent de me financer, quand je vois une infirmière dire des énormités à la famille d'une résidente et que je n'ai pas le statut pour intervenir, quand les cadres de l'école m'expliquent posément que telle enseignante n'a pas fait de plagiat alors que je leur en apporte la preuve, et finalement, quand je me fait recaler à un examen de sociologie, que de toutes parts on me lime le cerveau, on me frotte gentiment au papier de verre pour adoucir les angles et me faire rentrer dans une petite case étanche et bien définie. Et ça fait chier de perdre des petits copeaux de soi quand même !
Alors puisque c'est comme ça, je vais me faire un sac en fourrure. Et voilà. Et puis si ça ne s'arrange pas, je pourrais toujours mettre la tête dedans et m'endormir bien au chaud, la tête dans les poils. Des photos de mon œuvre couturesque soon !
Et les joyeux Noëls à vous, les dames Musquin !!!
PS : alors mon lapin, contente ? hi hi... :-)